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En 1846, la ville, déjà dotée d’un bel ensemble universitaire, avec la Faculté de droit et la faculté de théologie, accueille une faculté des lettres. La Faculté de théologie, qui végète depuis sa création, semble connaître un essor à la fin du Second Empire (vers 1870), mais sera définitivement supprimée en 1885. La Faculté de droit est, elle, beaucoup plus fréquentée. Elle compte à la fin du siècle treize enseignants pour trois cent cinquante étudiants. Les effectifs de la Faculté des lettres progressent régulièrement, quoique modestement, tout au long du siècle : cinquante étudiants en 1885 et quatre-vingt-quinze en 1893. Cette même année voit Maurice Blondel y soutenir une thèse remarquée, intitulée "l’Action".
Le lycée Mignet
Au niveau de l’enseignement secondaire, la réalité n’est pas vraiment reluisante. Un seul collège municipal existe et il se trouve dans l’actuelle rue Mignet. Il porte alors le nom de collège Bourbon. Pour le lycée, il faut aller à Marseille. C’est pourquoi les Aixois ont souvent demandé la transformation de leur collège en lycée. Il faudra attendre 1879, avec une visite de Jules Ferry, alors ministre de l’Instruction Publique pour obtenir gain de cause. De 1882 à 1884, les bâtiments sont construits et le lycée est inauguré le 3 octobre 1884. Il prendra le nom de lycée Mignet le 25 septembre 1887, suite à un décret du maire Mandel.
L’École nationale des Arts et Métiers
On ne peut parler de l’enseignement à Aix sans évoquer la très célèbre Ecole nationale des Arts et Métiers. C’est Adolphe Thiers (1797-1877), Marseillais de naissance, Aixois d’adoption suite à ses études de droit et la charge de député qu’il y exerça, premier Président de la IIIe République (1871), c’est grâce à Thiers, donc, qu’Aix obtint en 1843 la création de cette école, la troisième de France. Tous les ans, cent élèves y étaient admis. C’est au sein de cette école que l’agitation politique était la plus fréquente. Des manifestations y virent le jour en 1848, en 1870, en 1872 et en 1896. C’est pour cette raison que les étudiants étaient généralement l’obsession des forces de l’ordre qui les surveillaient de près. Des arrestations à la limite de la brutalité n’étaient d’ailleurs pas rare (1). Une des raisons aux agitations politiques qui voyaient le jour dans les Ecoles supérieures tient probablement au fait que l’essentiel des étudiants venait d’autres villes, d’autres régions et, parfois, d’autres pays.
Rappelons que, tout au long du XIXe siècle, la population d’Aix tournait autour des 25.000 âmes. Une petite ville en somme. Le réseau éducatif y était donc considérable pour une ville de cette taille.
Source « http://www.geocities.com/jmdesbois/art46.htm » |