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Posté le: Ven Aoû 03, 2007 2:55 am Sujet du message: [Film streaming video] Trainspotting + Fiche |
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Voici le lien pour voir en streaming la video du film trainspotting:
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Trainspotting
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Trainspotting est un film écossais réalisé par Danny Boyle en 1996.
Synopsis
Trainspotting décrit la vie tragi-comique d'un groupe de jeunes marginaux, accros à l'héroïne, dans la ville d'Édimbourg. Renton (Ewan McGregor), au fil de ses tentatives de décrocher, pose un regard lucide sur sa condition de drogué et sur la déchéance de son groupe d'amis.
Fiche technique
Titre français : Trainspotting
Titre original : Trainspotting
Réalisation : Danny Boyle
Scénario : Irvine Welsh (d'après son roman, du même nom) et John Hodge
Production : Andrew MacDonald
Musique originale : Damon Albarn, Blur, Pulp, Iggy Pop, Sleeper, New Order, Lou Reed, Underworld, Ice MC, Leftfield ...
Date de sortie : 1996
Film écossais
Genre : comédie dramatique
Durée : 94 minutes
Distribution
Ewan McGregor : Mark "Rent-boy" Renton
Ewen Bremner : Daniel "Spud" Murphy
Jonny Lee Miller : Simon David "Sick Boy" Williamson
Robert Carlyle : Francis "Franco" Begbie
Kevin McKidd : Tommy MacKenzie
Kelly MacDonald : Diane
Peter Mullan : Swanney
James Cosmo : Mr. Renton
Eileen Nicholas : Mrs. Renton
Susan Vidler : Allison
Pauline Lynch : Lizzy
Shirley Henderson : Gail
Bande originale
La bande originale du film eut un grand succès, à peu près le même que le film, avec des chansons de Lou Reed (Perfect Day), Iggy Pop (Lust for Life), Blur (Sing), Pulp, etc.
Lust For Life (Iggy Pop)
Deep Blue Sea (Brian Eno)
Trainspotting (Primal Scream)
Atomic (Sleeper)
Temptation (New Order)
Night Clubbing (Iggy Pop & David Bowie)
Sing (Blur)
Perfect Day (Lou Reed)
Mile End (Pulp)
For What You Dream Of (Bedrock feat. KYO)
2:1 (Elastica)
A Final Hit (Leftfield)
Born Slippy (Underworld)
Closet Romantic (Damon Albarn)
Analyses
Les personnages, très bien définis, avec des caractères propres, ont cependant une même idée : échapper par la drogue à la société, à ses règles, chacun à sa manière. Ils refusent de s'intégrer pour ne pas céder au modèle universel. Cette aversion est clairement montrée par l'image des parents de Renton, menant une vie sordide et se baffrant d'émissions de divertissement dans leur logement minable. Et Mark, Spud, Sick Boy de choisir la drogue
"Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques, choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts à taux fixe, choisir son petit pavillon, choisir ses amis, choisir son survet' et le sac qui va avec, choisir son canapé avec les deux fauteuils, le tout à crédit avec un choix de tissu de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa vie, choisir de s'affaler sur ce putain de canapé, et se lobotomiser aux jeux télé en se bourrant de MacDo, choisir de pourrir à l'hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu'on fait honte aux enfants niqués de la tête qu'on a pondu pour qu'ils prennent le relais, choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie. J'ai choisi autre chose. Les raisons ? Y'a pas de raison. On n'a pas besoin de raisons quand on a l'héroïne."
Mais le film a une portée plus politique. L'action se déroule en Écosse, un pays en marge de l'Angleterre, et qui nourrit une forme de complexe face à son voisin. En renonçant à la vie, comme le dit Mark en début de film, les personnages renoncent à montrer qu’ils existent, que leur avis compte autant que celui des autres; ils adoptent la politique de l’autruche et évoluent dans un monde imaginaire où il n’y a pas de règles précises. Ils suivent ainsi le schéma de l’Écosse qui, lassée de lutter, a baissé les bras et accepté de devenir une région périphérique de l’Angleterre. Alors qu’ils refusent de vivre la vie des écossais des années 1980, plongés en plein dans la crise financière et le chômage, ils se construisent une vie bien pire, plus dangereuse, mais plus attrayante à leurs yeux. Ainsi Renton et Spud s’entraident pour saborder leurs entretiens d’embauche, s’y rendant pour ne pas perdre le chèque mensuel qui leur est alloué, mais s’arrangeant pour dire des absurdités qui les feront recaler dans tous les cas. Là encore on est en pleine contradiction, ces jeunes refusent la vie et la société telle qu’elle est, mais malgré tout ils ont besoin d’elle pour survivre car ils se sont habitués à êtres assistés et qu’ils ne peuvent pas s’assumer tous seuls. Or c’est exactement le cas de l’Écosse: elle désire son indépendance, mais parce que cela fait des siècles qu’elle est gouvernée par les Anglais, elle est incapable de s'assumer toute seule, ne sachant au fond pas comment s'y prendre. Alors elle se rebelle à sa façon, pousse les masses à la révolution, à s’opposer aux autorités extérieures qui sont autorités légales.
D'où, soudain, en pleine quiétude, ce cri du cœur de Renton : « Mais c'est une punition d'être Écossais ! On est les plus nuls des plus nuls ! Le rebut de l'humanité ! Le peuple écossais c'est de la merde, la plus asservie la plus pitoyable qui ait jamais été chiée depuis que la terre existe ! Ici la plupart des gens haïssent les Anglais, je regrette c'est seulement des connards. Alors que nous on est colonisés par des connards. On n'a pas été capables d'être colonisés par une race supérieure. On est gouverné par des balais à chiottes. C'est le trou du cul du monde ce pays Tommy, et ton air pur et tes grands espaces ils ne peuvent rien, c'était foutu d'avance ! »
Le film tout entier renvoie à l'héroïne que consomme les personnages principaux. En effet le montage est réalisé de manière à suivre le rythme d'un "trip" avec son départ très rapide et intense puis une alternance de scènes assez lentes débouchant sur d'autres scènes montées de manière très saccadée, à l' image de l' alternance de périodes où Renton "plane" et de périodes où il est en manque.
Anecdotes
Le terme « trainspotting » vient à l'origine de l'activité des cheminots, licenciés et désœuvrés, qui comptaient les départs de trains, dans les années 80. Par extension, cela désigne une personne obsédée par quelque chose d'insignifiant, et notamment par la drogue.
Irvine Welsh joue un petit rôle dans le film, il s'agit du dealer Mikey Forrester qui donne à Renton des suppositoires à l'opium au début du film quand ce dernier essaye de « décrocher ». (source : bonus DVD)
Trainspotting compte à son actif deux bandes originales, éditées chez EMI, contenant soit des musiques tirées du film (première bande originale, orange), soit un mélange entre des musiques du film et des musiques ayant inspiré le réalisateur (deuxième bande originale, verte).
Ewen Bremner, qui joue le rôle de Spud dans le film, jouait le rôle de Renton à l'époque où Trainspotting était une pièce de théâtre. (source : bonus DVD)
La même équipe a réalisé Petits meurtres entre amis, en anglais Shallow Grave. Ce film est sorti toutefois avant Trainspotting.
Le film contient un hommage visuel à Orange Mécanique: dans la boite de nuit où discutent Spud et Tommy, les murs sont ornés d'inscriptions "Joloko Umpetico", dont la graphie évoque les inscriptions du Korova Milk Bar (Moloko Drencrom, Moloko Synthemesc, Moloko Vellocet) où Alex et ses trois droogies ont l'habitude de se rendre avant et après leurs virées d'"ultra-violence". le caractère parfois choquant du film a même poussé certains journalistes du magazine Télérama à se demander si "Trainspotting sera l'Orange Mécanique des années 90". |
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