Atuvu Site Admin
Inscrit le: 25 Mar 2005 Messages: 683
|
Posté le: Sam Mar 04, 2006 9:24 pm Sujet du message: Chikungunya - Démoustiquer la Camargue pour quoi faire ? |
|
|
Après la Réunion, la Camargue ? Alors que l'efficacité de la démoustication menée sur l'île de la Réunion a été mise en cause par un entomologiste de renommé internationale, le gouvernement envisage de mener la même opération en Camargue. A juste titre ?
Son objectif, prévenir l'apparition d'une éventuelle épidémie de chikungunya en métropole. Selon René Le Berre, entomologiste et ancien Inspecteur général de la Recherche à l'IRD, cette opération pourrait s'avérer utile. " Les membres de l' Entente interdépartemental de démoustication ont déjà démoustiqué avec une grande réussite la région Bas-Rhône-Languedoc depuis les années 60 pour le développement des grandes zones de mise en valeur agricoles et touristiques. Dans la mesure où l'on veut lutter contre la nuisance représentée par les moustiques et prévenir l'apparition d'une épidémie éventuelle, ce type d'opération est efficace ". A une condition toutefois. " C'est un travail préventif que l'on doit mener sur plusieurs années. Ce n'est pas une opération coup de poing ".
Pour la Camargue donc, le gouvernement irait dans le bon sens. A l'inverse de l'Ile de la Réunion, où l'épidémie est déjà bien installée, et où toute prévention est désormais impossible. Enfin, René Le Berre s'inscrit en total désaccord avec les propos rassurants du Premier ministre. Pour Dominique de Villepin en effet, " à condition de se protéger, on peut venir à la Réunion et y passer un séjour merveilleux ". Ce qui fait tonner René Le Berre. " C'est inconséquent de prétendre que vous pouvez y aller à condition de vous protéger des moustiques. Comment se protéger contre des moustiques qui piquent le jour, les répulsifs étant inefficaces au bout de quelques heures ? C'est impossible de se protéger ".
Source: Interview René Le Berre, 2 mars 2006
http://www.destinationsante.com/article.cfm?ContentID=14457
Dernière édition par Atuvu le Sam Mar 04, 2006 9:37 pm; édité 2 fois |
|
Atuvu Site Admin
Inscrit le: 25 Mar 2005 Messages: 683
|
Posté le: Sam Mar 04, 2006 9:35 pm Sujet du message: Chikungunya : un plan de démoustication pour la France |
|
|
Encore un article d'actualité ... sur la camargue
Dans les jours qui viennent, le gouvernement devrait proposer prochainement un plan de démoustication en cas d'arrivée du virus du Chikungunya en métropole. En effet, le principal vecteur du virus, le moustique Aedes albopictus, est installé dans le Nord de l'Italie et entre Nice et Menton, dans le sud de la France. Si pour le moment il n'y a pas de moustiques adultes, ils ne survivent pas au froid, leurs œufs ne vont pas tarder à éclore (à partir de mars / avril). Aussi, le ministre de la Santé, X. Bertrand, a rappelé avoir '...d'ores et déjà saisi l'Institut de recherche et de développement ainsi que l'entente interdépartementale de démoustication pour qu'ils puissent proposer très vite un plan d'action'. Dans le même temps, les établissements de santé, qui reçoivent des personnes atteintes du chikungunya, doivent le signaler à l'administration.
Sur la méthode de démoustification, on peut s'attendre à une approche moins 'sauvage' qu'à la Réunion. Les épandages et pulvérisations d'insecticides y ont été particulièrement lourds, causant des dommages à l'environnement mais aussi à la population avec de nombreuses intoxications. Sur ce point, notons que le ministre de l'outre-mer, F. Baroin, a demandé de 'lever le système de pénalité pour les familles qui refusent la démoustication'.
Revenons, en métropole, la Camargue pourrait devenir le terrain de test, grandeur nature, d'une démoustification métropolitaine. Sur place, l'ennemi à abattre est l'Aedes caspus, le moustique le plus 'agressif' de la région. Normalement non concernée par le chikungunya, la Camargue a néanmoins connu en septembre dernier, des pluies diluviennes après 9 mois de sécheresse, favorisant l'éclosion de millions de larves en moins de 5 jours. Dans cette région, qui bénéficie du statut de zone naturelle protégée, les insecticides chimiques devraient laisser leur place à un larvicide naturel comme le BTI ou le BIO MOS. Ces larvicides biologiques sont des spores bactériennes présentent naturellement dans les sols et ne présenteraient aucun risque pour la faune ou l'être humain.
Selon, G. Hemery, responsable de la conservation des milieux naturels du parc régional de Camargue, le conseil scientifique du Parc aurait donné son accord de principe sous condition d'un suivi précis, s'appuyant sur un état-zéro avant démoustication.
Alex Belvoit
Source: www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=2193 |
|